Ce matin, l’atmosphère était déjà plus respirable.
Après la chaleur accablante de la veille (34°C), les 28 degrés du jour nous ont semblé presque doux. L’idéal pour partir à la découverte du Vieux-Québec en famille, dans une ambiance à la fois festive et détendue.

Autour de moi : ma mère, Mélanie, Benjamin et Lise, la sœur de ma mère.
Direction les ruelles pavées du quartier historique, ce joyau classé au patrimoine mondial de l’UNESCO — le seul en Amérique du Nord à être encore ceinturé par des remparts. Ici, chaque pierre semble raconter une histoire.

Nous avons commencé notre balade au cœur du quartier Petit-Champlain, sans emprunter le funiculaire, mais en passant juste devant, le regard tourné vers les rails qui grimpent abruptement vers le château Frontenac. C’est toujours un plaisir de flâner dans ces ruelles bordées de boutiques artisanales, de galeries d’art et de petits restaurants charmants.

Une pause s’est imposée devant l’église Notre-Dame-des-Victoires, l’une des plus anciennes églises en pierre d’Amérique du Nord (construite en 1688), posée au cœur de la place Royale, là où Samuel de Champlain aurait fondé Québec en 1608. On s’y est attardés, le temps d’un verre, dans cette atmosphère si particulière entre Histoire et dolce vita québécoise.

Un peu plus loin, nous avons remonté la célèbre rue du Cul-de-Sac, rendue célèbre pour son installation d’ombrelles colorées suspendues dans les airs. Ce passage piéton vibrant est devenu un emblème photogénique du quartier — et Benjamin ne s’y est pas trompé : il voulait absolument une photo “avec tous les parapluies au-dessus de la tête”.

Au détour des rues, quelques vitrines nous ont attirés : boutiques typiques, souvenirs locaux, petits trésors québécois, entre sirop d’érable raffiné, objets de trappeur chic et créations artisanales.

Mais le moment inattendu de la journée fut sans doute cette parade aérienne au-dessus du fleuve Saint-Laurent : un passage de 15 minutes des Forces armées canadiennes, au-dessus de la terrasse Dufferin, qui a fasciné petits et grands. L’événement, programmé pour célébrer la fête nationale du Québec, a réuni de nombreux curieux sur les hauteurs du Vieux-Port. Une démonstration non-acrobatique, mais précise, puissante, impressionnante. On a regardé les avions fendre le ciel — et dans les yeux de Benjamin, encore une fois, un mélange d’admiration pure et de fascination.

En descendant vers le Vieux-Port, nous avons terminé notre après-midi dans un lieu aussi surprenant que rafraîchissant : un espace de restauration où l’on peut littéralement boire un verre et manger les pieds dans l’eau. Insolite, joyeux, plein de vie. L’endroit ne désemplissait pas. Certains clients étaient presque allongés, les jambes dans les quelques centimètres d’eau fraîche, tandis que des groupes d’amis discutaient en terrasse comme à la plage.

C’est d’ailleurs là que nous avons croisé non loin de là, un couple de Japonais venu célébrer son mariage à Québec. Échange de sourires, quelques mots maladroits en anglais, des félicitations sincères. Une petite parenthèse universelle, comme seule la route sait en offrir.

La journée s’est terminée tranquillement, au rythme de nos pas.
Retour à l’appartement, les souvenirs plein les yeux, les jambes un peu lourdes, mais les cœurs légers.